Le directeur parlementaire du budget (DPB) a publié aujourd’hui une estimation indépendante des coûts liés au projet de construction de deux navires de soutien interarmées (NSI) de la Marine royale canadienne ainsi qu’une estimation des coûts relatifs à l’octroi d’un contrat à Chantier Davie Canada Inc. (Davie) pour obtenir des capacités semblables. Le rapport du DPB fait suite à une demande du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes (OGGO).
Le projet de NSI vise à construire deux nouveaux navires de soutien pour remplacer les pétroliers ravitailleurs d’escadre de la classe Protecteur mis hors service au cours de la dernière décennie. Comme les deux nouveaux navires ne devraient être prêts qu’en 2023 et 2025, le gouvernement fédéral a octroyé à la Davie le contrat de conversion d’un navire commercial, le NM Astérix, afin que celui-ci réponde aux spécifications militaires pour assurer la capacité de ravitaillement en mer pendant la construction des NSI. Davie a également offert au gouvernement l’option d’acheter un deuxième navire, l’Obélix.
Le rapport, Programme de navire de soutien interarmées et du NM Astérix : analyse financière, évalue le coût total du projet de nouveaux NSI à 4,1 milliards de dollars. Cette évaluation est comparable à l’estimation de 4,1 milliards de dollars publiée par le ministère de la Défense nationale (bien que cette dernière ne tienne pas compte de la taxe de vente provinciale).
Le coût total net du contrat actuel pour le NM Astérix devrait être de 733 millions de dollars sur cinq ans, soit jusqu’en 2023. Le DPB estime que le coût total d’un nouveau contrat de cinq ans pour l’Obélix, qui entrerait en vigueur en 2023 2024, s’élèverait à 801 millions de dollars.
Le ministère de la Défense nationale a aussi l’option d’acheter les navires visés par les contrats octroyés à Davie.
« Nous estimons que le coût total de l’achat des deux navires de Davie s’élèverait à 1,4 milliard de dollars, déduction faite de tous les coûts liés au contrat initial, explique Yves Giroux, DPB. Cette somme est moins élevée que les coûts des nouveaux navires du projet de NSI. »
L’évaluation des capacités de l’Astérix et de l’Obélix en tant que navires commerciaux convertis à des fins militaires par rapport aux capacités intégrées aux navires du projet de NSI ne relève pas de la portée du présent rapport.
Les estimations ne tiennent pas compte des répercussions de la COVID sur les coûts ou l’échéancier du projet de NSI.