[{"label":"Accueil","url":"https:\/\/www.pbo-dpb.ca\/fr"},{"label":"Publications","url":"https:\/\/www.pbo-dpb.ca\/fr\/publications"},{"label":"Revue \u00e9conomique et financi\u00e8re \u2013 juin 2025","url":"https:\/\/www.pbo-dpb.ca\/fr\/publications\/RP-2526-004-S--economic-fiscal-monitor-june-2025--revue-economique-financiere-juin-2025"}]
Rapport

Revue économique et financière – juin 2025

Ce rapport fournit une estimation en cours d’exercice du taux de la croissance du produit intérieur brut (PIB) du Canada et du solde budgétaire du gouvernement du Canada en 2024-2025 selon les données publiées depuis les Perspectives économiques et financières de mars 2025 jusqu’au 13 juin 2025, inclusivement. Tous les taux présentés correspondent à des taux annualisés, sauf indication contraire.

Évolutions économiques

L’économie canadienne a fait preuve de résilience au quatrième trimestre de 2024 et au premier trimestre de 2025, le PIB réel ayant augmenté à un taux annualisé de 2,1 % et de 2,2 %, respectivement, ce qui est supérieur aux projections de Coût des mesures proposées pendant la campagne électorale de 2025 : prévision de référence (CPE) (tableau 1).

La croissance du premier trimestre a été principalement alimentée par une hausse des exportations et une augmentation des stocks, les entreprises ayant anticipé les droits de douane américains en devançant leurs commandes (Figure 1). En revanche, la demande intérieure a stagné en raison d’un ralentissement de la croissance de la consommation des ménages et d’une forte contraction de l’investissement résidentiel.

-8-6-4-2024682024T12024T22024T32024T42025T1Demande intérieure finaleExportationsImportationsInvestissement en stocksCroissance du PIB réel
Contributions à la croissance du PIB réel (%)

Statistique Canada et Bureau du directeur parlementaire du budget.

Statistique Canada et Bureau du directeur parlementaire du budget.

La contribution de la divergence statistique n’est pas indiquée.

D’après les données mensuelles récentes[^1], nous nous attendons à ce que le PIB réel stagne au deuxième trimestre de 2025, comparé à un taux de croissance de 2,3 % projetée dans notre prévision de référence pour le CPE, qui ne tenait pas compte de l’impact des droits de douane américains et des mesures de rétorsion prises par le Canada et d’autres pays. Les exportations nettes devraient freiner considérablement la croissance sous l’effet de la rétrocession des stocks accumulés avant l’imposition des droits de douane au premier trimestre et de l’impact des nouveaux droits de douane américains. L’investissement des entreprises devrait également rester modéré en raison de l’incertitude élevée.

L’inflation du PIB au premier trimestre a été à peu près conforme à notre prévision de référence pour le CPE, après une accélération marquée au quatrième trimestre de 2024, laquelle était attribuable en grande partie à la hausse des prix à l’exportation (tableau 2).

En raison d’une inflation du PIB et d’une croissance du PIB réel plus élevées que prévu au quatrième trimestre, le PIB nominal – la mesure la plus importante de l’assiette fiscale du gouvernement – a été légèrement supérieur (3 milliards de dollars, soit 0,1 %) en 2024 que nous le prévoyions dans notre prévision de référence pour le CPE[^2].

Solde budgétaire en 2024-2025

Nous estimons que le gouvernement déclarera un déficit de 46,0 milliards de dollars (1,5 % du PIB) en 2024-2025. Conformément aux résultats économiques meilleurs que prévu, cela représente :

-48,3-50,3-46,0-60-50-40-30-20-100Énoncé économique de l’automne 2024Prévision deréférence de 2025du DPB pour le CPEPrévision de juin2025 du DPB
Solde budgétaire, milliards de dollars

Finances Canada et Bureau du directeur parlementaire du budget.

Finances Canada et Bureau du directeur parlementaire du budget.

La révision de notre déficit estimatif tient compte d’une augmentation de 5,2 milliards de dollars de notre estimation des recettes pour 2024-2025, que compense en partie une augmentation de 1,0 milliard de dollars de notre estimation des charges.

Les recettes devraient être plus élevées, principalement en raison des recettes et des rendements de l’impôt sur les sociétés plus élevés que prévu depuis le début de l’exercice, ainsi que des droits à l’importation supplémentaires découlant des contre-mesures prises en réaction aux droits de douane américains[^3]. Les charges de programmes, en particulier les autres paiements de transfert, devraient être plus élevées, principalement en raison de l’augmentation du passif éventuel prévue dans La revue financière de mars 2025.

Il convient de noter que ces montants sont des estimations. Certaines catégories ont tendance à être rajustées entre La revue financière de mars et les résultats définitifs de fin d’exercice présentés dans les Comptes publics du Canada, notamment les impôts sur le revenu et le passif éventuel.

Le nouveau point d’ancrage budgétaire

Dans le Discours du Trône, le gouvernement a présenté un nouveau point d’ancrage du budget de fonctionnement[^4]. Il y a pris les engagements suivants.

  • Équilibrer ce « budget » d’ici 2028-2029 « en réduisant le fardeau administratif, en plafonnant les effectifs au sein de la fonction publique, en éliminant les dédoublements et en déployant des technologies pour accroître la productivité du secteur public ».

  • Ramener la croissance annuelle des dépenses de fonctionnement à 2 %, comparativement au taux actuel de 9 %.

Le nouveau point d’ancrage budgétaire remplacera le point d’ancrage et l’engagement budgétaire précédents. Ceux-ci visaient respectivement à réduire le ratio de la dette au PIB à moyen terme et à maintenir les déficits budgétaires annuels en deçà de 1 % du PIB.

Contrairement au point d’ancrage budgétaire précédent, le gouvernement n’a pas défini comment les nouvelles cibles du budget de fonctionnement seront mesurées. Plus précisément, il n’y a aucune définition communément acceptée de ce qui serait considéré comme des dépenses « de fonctionnement » ou « autres que de fonctionnement/en capital ». Le DPB n’est donc pas en mesure de déterminer si les initiatives récentes du gouvernement en matière de politique budgétaire qui ont été présentées au Parlement (budget principal des dépenses, budget supplémentaire des dépenses, motion de voies et moyens) sont compatibles avec la réalisation de son objectif budgétaire.

Le DPB note également que le gouvernement pourrait réaliser ses objectifs pour le budget de fonctionnement alors même que le ratio de la dette fédérale au PIB augmenterait en raison d’emprunts supplémentaires pour des dépenses autres que celles de fonctionnement (par exemple, de nouveaux achats de systèmes d’armement pour les forces militaires canadiennes). Ainsi, le gouvernement pourrait réaliser son objectif budgétaire tout en n’étant pas viable sur le plan budgétaire.

Les parlementaires voudront peut-être demander des éclaircissements supplémentaires sur la manière dont le gouvernement prévoit mesurer son point d’ancrage budgétaire et garantir la viabilité des finances fédérales.

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Communications

Citations

  • La croissance du premier trimestre s’explique par une augmentation temporaire des expéditions des entreprises avant l’entrée en vigueur des droits de douane américains. Nous anticipons un ralentissement de la croissance au deuxième trimestre, à mesure que les effets néfastes des droits de douane commenceront à se faire sentir.

  • Sans une définition claire de ce que constitue une dépense de fonctionnement, il est impossible de déterminer si le gouvernement est en voie d’atteindre sa nouvelle cible budgétaire.

Yves Giroux
Directeur parlementaire du budget

Communiqué de presse

{"id":80,"created_at":"2025-06-19T07:32:54-04:00","updated_at":"2025-06-19T08:57:10-04:00","slug":"canadian-economy-to-stall-in-the-second-quarter-due-to-tariffs-says-pbo-leconomie-canadienne-devrait-stagner-au-deuxieme-trimestre-en-raison-des-droits-de-douane-selon-le-dpb","title_en":"Canadian economy to stall in the second quarter due to tariffs, says PBO","title_fr":"L\u0027\u00e9conomie canadienne devrait stagner au deuxi\u00e8me trimestre en raison des droits de douane, selon le DPB","body_en":"The Parliamentary Budget Officer (PBO) today released his latest estimates for near-term growth in the Canadian economy and the federal government\u2019s budgetary outlook for 2024-25.\nCanada\u2019s real gross domestic product (GDP) grew by a stronger-than-expected 2.2 per cent in the first quarter of 2025, driven by a surge in exports and inventory accumulation as businesses prepared for new U.S. tariffs. \n\nHowever, in the June 2025 Economic and Fiscal Monitor, the PBO projects real GDP growth to be flat in the second quarter, as the effects of pre-tariff stockpiling unwind, and new U.S. trade measures begin to weigh on Canadian exports.\n\n\u201cThe first quarter\u2019s growth reflects a temporary boost from businesses front-loading shipments ahead of U.S. tariffs,\u201d said Yves Giroux, Parliamentary Budget Officer. \u201cWe expect growth to stall in the second quarter as the adverse impact of tariffs begins to materialize.\u201d\n\nFor the 2024-25 fiscal year, the PBO projects that the Government\u2019s budgetary deficit will be $46.0 billion (1.5 per cent of GDP). The updated deficit estimate is $4.3 billion lower than the PBO\u2019s projection in the 2025 Election Proposal Costing baseline, which did not include the impact of tariffs or retaliatory measures. \n\nThe debt-to-GDP ratio is estimated to decline to 41.5 per cent of GDP in 2024-25, from 42.1 per cent in 2023-24.\n\nThe Government has also introduced a new Operating Budget fiscal anchor, with a commitment to balance this \u201cbudget\u201d by 2028\u201329. However, the PBO notes that the lack of clarity around what would be defined as \u201coperating\u201d or \u201cnon-operating\/capital\u201d spending makes it difficult to assess whether current fiscal policies align with this objective.\n\n\u201cWithout a clear definition of what counts as operating spending, it\u2019s impossible to evaluate whether the government is on track to meet its new fiscal anchor,\u201d added Mr. Giroux.","body_fr":"Le directeur parlementaire du budget (DPB) a publi\u00e9 aujourd\u2019hui ses plus r\u00e9centes estimations en ce qui concerne la croissance \u00e0 court terme de l\u2019\u00e9conomie canadienne et les perspectives budg\u00e9taires du gouvernement f\u00e9d\u00e9ral pour 2024-2025.\n\nLe produit int\u00e9rieur brut (PIB) r\u00e9el du Canada a enregistr\u00e9 une croissance sup\u00e9rieure aux pr\u00e9visions, soit 2,2 %, au premier trimestre de 2025, gr\u00e2ce \u00e0 une forte augmentation des exportations et \u00e0 l\u2019accumulation de stocks par les entreprises qui s\u2019\u00e9taient pr\u00e9par\u00e9es \u00e0 l\u2019entr\u00e9e en vigueur des nouveaux droits de douane am\u00e9ricains.\n\nToutefois, dans le Suivi \u00e9conomique et financier de juin 2025, le DPB pr\u00e9voit que la croissance du PIB r\u00e9el restera stable au deuxi\u00e8me trimestre, \u00e0 mesure que les effets de la constitution de stocks avant l\u2019entr\u00e9e en vigueur des droits de douane s\u2019estomperont et que les nouvelles mesures commerciales am\u00e9ricaines commenceront \u00e0 peser sur les exportations canadiennes.\n\n\u00ab La croissance du premier trimestre s\u2019explique par une augmentation temporaire des exp\u00e9ditions des entreprises avant l\u2019entr\u00e9e en vigueur des droits de douane am\u00e9ricains, a d\u00e9clar\u00e9 Yves Giroux, directeur parlementaire du budget. Nous anticipons un ralentissement de la croissance au deuxi\u00e8me trimestre, \u00e0 mesure que les effets n\u00e9fastes des droits de douane commenceront \u00e0 se faire sentir. \u00bb\n\nPour l\u2019exercice 2024-2025, le DPB pr\u00e9voit que le d\u00e9ficit budg\u00e9taire du gouvernement s\u2019\u00e9l\u00e8vera \u00e0 46,0 milliards de dollars (1,5 % du PIB). Cette nouvelle estimation du d\u00e9ficit est inf\u00e9rieure de 4,3 milliards de dollars \u00e0 ce qu\u2019il avait estim\u00e9 dans la pr\u00e9vision de r\u00e9f\u00e9rence du co\u00fbt des mesures propos\u00e9es pendant la campagne \u00e9lectorale de 2025, qui ne tenait pas compte de l\u2019impact des droits de douane ni des mesures de repr\u00e9sailles.\n\nLe rapport entre la dette et le PIB devrait diminuer \u00e0 41,5 % en 2024-2025, apr\u00e8s avoir atteint 42,1 % en 2023-2024.\n\nLe gouvernement a \u00e9galement \u00e9tabli une nouvelle cible pour le budget de fonctionnement et s\u2019est engag\u00e9 \u00e0 \u00e9quilibrer ce \u00ab budget \u00bb d\u2019ici 2028-2029. Le DPB souligne toutefois que le manque de clart\u00e9 quant \u00e0 la d\u00e9finition des d\u00e9penses de \u00ab fonctionnement \u00bb et des d\u00e9penses d\u2019\u00ab investissement \u00bb rend difficile l\u2019\u00e9valuation de la conformit\u00e9 des politiques budg\u00e9taires actuelles avec cet objectif.\n\n\u00ab Sans une d\u00e9finition claire de ce que constitue une d\u00e9pense de fonctionnement, il est impossible de d\u00e9terminer si le gouvernement est en voie d\u2019atteindre sa nouvelle cible budg\u00e9taire \u00bb, a ajout\u00e9 M. Giroux.","release_date":"2025-06-19T09:00:00-04:00","is_published":"2025-06-19T08:57:10-04:00","internal_id":"COM-2526-080","permalinks":{"en":{"website":"https:\/\/www.pbo-dpb.ca\/en\/blog\/news-releases--communiques-de-presse\/canadian-economy-to-stall-in-the-second-quarter-due-to-tariffs-says-pbo-leconomie-canadienne-devrait-stagner-au-deuxieme-trimestre-en-raison-des-droits-de-douane-selon-le-dpb"},"fr":{"website":"https:\/\/www.pbo-dpb.ca\/fr\/blog\/news-releases--communiques-de-presse\/canadian-economy-to-stall-in-the-second-quarter-due-to-tariffs-says-pbo-leconomie-canadienne-devrait-stagner-au-deuxieme-trimestre-en-raison-des-droits-de-douane-selon-le-dpb"}},"pivot":{"publication_id":856,"news_release_id":80}}